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Élucubrations Lycéennes

Élucubrations Lycéennes
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9 octobre 2006

#11 Aujourd'hui, j'ai battu un record...

... Non sans être aidée dans cette lourde tâche par Mme E., professeur de lettres anciennes, et toute une classe médusée d'hélennistes de première. Je vous devine enjoués et curieux, "mais quel record as-tu donc pu battre ?" Celui du cours le plus aberrant. Je pèse mes mots. Description...

"Bonjour, sortez tous les polycopiés sur Homère ! "
Je m'arrête déja ici pour un petit point "explication". Les polycopiés sur Homère sont en fait des extraits de l'Odyssée en français flanqués du texte d'origine, supposé écrit par un quelconque crétin qui aurait mieux fait de garder les chèvres et les oliviers, comme tout le monde. On se propose ensuite de retraduire le texte grec (en cachant le texte français, of course) histoire de comparer notre mot à mot bancal à la jolie traduction retravaillée de ce cher Victor Bérard. Je ne plaisante pas. Mais peut-être suis-je la seule à trouver ce procédé effarant d'inutilité et d'ennui ?

Alors un autre exemple.
- "Claire, tu nous lis la première partie du texte ?
- Euuh andra...moï...énneppé moussa euuuh polutropn... polutropov oss... mala polla euuuh... pla... planktè...épeï troïès iéronn euuh...ptoliétronn euuh...
- Non Claire, . Attendez que je vous le relise..."
Je ne vais pas vous recopier la phonétique hasardeuse de tout le texte hein. Mais là, rien ne vous choque ? Mme E. s'évertue à nous déclamer son texte en grec ancien, qui est, je vous le rappelle, une langue morte. Et puis elle insiste sur des mots, nous glisse au passage des petites aides pour la version ("Et donc iéronn ptoliétronn sera évidemment troïès et épérsé, n'est ce pas ?"), tout ça comme si on parlait couramment cette purée de langue !!! Évidemment, personne n'a encore eu l'énergie de lever le bras et de lui dire que ce qu'elle fait ne sert à rien. Donc elle persiste. Non, ce n'est toujours pas assez absurde pour mériter le titre mondial ?

Figurez-vous qu'accompagnant le polycopié sur Homère, nous reçûmes une fiche de vocabulaire. Puis nous nous apperçûmes que certains mots étaient simplement traduits par la lettre "L". Nous fûmes informés qu'elle indique que le mot se trouve dans le lexique figurant à la fin du livre. Ce qui implique que Mme E. a cherché le mot dans le lexique, l'a trouvé, et au lieu de noter la traduction, nous a invités à la chercher nous-même. Pour nous apprendre l'ordre alphabétique ? Ou par amour du jeu de piste ? (Oui parce que parfois, le charmant lexique indique simplement le numéro d'une page pleine de vocabulaire dans laquelle on doit chercher le mot, qui n'est évidemment pas rangé avec ses semblables dans un ordre logique. )

Sachez par ailleurs que la langue homérique n'est pas celle que l'hélenniste du vingt-et-unième sicèle apprend. Il nous fut donc distribué un énième polycopié joyeusement estampillé "Homère" nous indiquant les caractéristiques du dialecte utilisé dans le texte et ses équivalences en langue attique, ce qui n'eût pas pour effet de simplifier la traduction. Parce que voyez-vous, ils n'étaient pas foutus, au huitième siècle avant l'autre-crétin-sur-sa-croix, de parler tous la même langue. Chez Homère, on fait des contractions bizarres. Je suis intimement convaincue qu'un de leurs devins leur avait prédit que ça emmerderait les gens, même 2800 ans plus tard. Sisi.

Bon et maintenant, si je ne suis pas décorée de l'ordre du mérite pour ne m'être point assoupie de tout le cours, je pleure et je lui fais manger son lexique !!! Bouh...

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20 septembre 2006

#10 Question d'étapes

La lycéenne avertie ne fait pas les choses à la va-vite. Programme.

8h-11h : Cours (dont une heure de français qui nous montre, pour la quatrième heure de suite, qu'il y a des idées fortes dans Le Deuxième Sexe de La Grande Sartreuse, alias Simone de Beauvoir, mais oups, hihihi (caractérisation du petit rire dépassé de Mme C., "prof" de français, à la différence que Mme C. n'enseigne pas, mais lit un texte), on ne doit pas l'appeler comme ça, ce sont juste les journalistes qui se sont tripés comme ils peuvent !). Décision intelligente du matin : je rentre, je révise.
11h30 : Arrivée à la maison. Passage sur internet obligatoire, qui sait, peut-être quelqu'un aurait-il envoyé un mail depuis hier soir 23h. Tournée des blogs.
12h : Cinquième tournée des blogs. Devant l'absence évidente de nouveaux billets et d'un estomac qui chante aussi fort que le nouveau CD de Bénabar que ma mère a reçu pour ses 25 ans de mariage (je me demande comment elle a fait pour tenir aussi longtemps - et par ailleurs pour écouter tout le CD d'un coup sans péter un plomb - oui, je sais, je fais chier le monde, de toute façon personne ne connaît Mogwai, pff, jeunesse ingrate), direction la cuisine.
12h30 : Suçotage du trognon de poire.
13h : Tiens, le nouveau Nana est sorti. Tiens, j'ai envie de le lire. Tiens, il fait beau. Bougeage de popotin pour 10 minutes de marche éfrénée vers chez LeClerc.
14h30 : Retour à la maison mit Nana quatorzième du nom après avoir feuilleté quelques bouquins de photo, l'album de Laurel qui décidément... Non, ok, je ne diffuse pas mon avis sur la question :).
15h30 : Finissage de manga. "Tu viens promener le chien ?" "Naooon." *baillement* Bon, on va dormir, hein.
16h15 : Eveil par un connard qui passe une tondeuse de l'an quarante. Faim.
16h50 : Après un yaourt 0%, une pomme de 5cm de diamètre, un paquet de barquettes à la fraise, un verre de lait et un morceau de pain, et six tournées de blogs plus tard, je décide vaillament de monter "travailler".
17h : Roh zut, en cherchant une chose susceptible de me servir à ranger amoureusement mes premiers cours, je tombe sur un classeur contenant tous mes documents Word tapés consciencieusement, pour diverses raisons et buts que je ne dévoilerai pas ici dans un souci d'intimité, lorsque je devais avoir 11 ou 12 ans. Relecture la larme à l'oeil.
17h15 : Trouvage d'un classeur adéquat avec douze choupis intercalaires vierges.
17h50 : J'ai fait ça mieux qu'une secrétaire. Reste à savoir jusqu'à quand je déciderai, chaque semaine, d'archiver mes nouvelles feuilles de cours...
18h : Tiens, ça ferait un bon post pour les Elus, ça.

Caculons : je mange vers 20h, je dors vers... Tard, demain je me lève pour 10h (*rire ingrat*). J'ai largement le temps de réviser pour les maths et l'histoire ! Franchement, pourquoi avoir le sens des priorités ?

20 septembre 2006

#9 Je ne suis pas peu fière de moi, tiens...

   ...Car pour ce premier trimestre, j'ai réussi à enfin trouver une *APS* qui me convient !!! Pour les ignorants et ceux qui se contrefoutent du sport (comme moi donc :) ), je précise qu'APS est l'abréviation d'Activité Physique et Sportive. Je vous vois venir, "Attends, un sport qui te convient, à toi ...? Vous faites yoga ? " Eh ben non. De toute façon, même le yoga ça m'aurait énervée. Gniha. Non non, en fait je fais ... *roulementdetambour* golf !!! Sisi.
   Parce que grâce à monsieur N., on peut pratiquer une APS hors du commun : le golf, qu'est quand même un sport à matos quôi. Fort bien, fort bien.
   Non, mais j'espère que vous n'êtes pas en train d'imaginer que je fais ça par amour du polo Ralf Lauren ou de la montre Rolex. Pas du tout.

Voilà à quoi ressemblait un cours de natation par exemple l'an dernier : mercredi soir, je fourrais rageusement dans mon cartable toutes mes affaires, puis je passais une nuit affreuse, assaillie par d'affreux cauchemards dans lesquels une affreuse dame me forçait à nager très vite et très longtemps.
Puis venait le jeudi matin, et les deux heures de Mme T. immédiatement suivies des deux heures de natation, discipline qui demande tout ce que je n'ai pas : endurance, cuisses fermes, souffle, amour de l'eau et du dépassement de soi. Passons.
Vers dix heures et quart, l'UOP au grand complet arrivait à la piscine, et débutait sa descente aux enfers. Première étape, tout le monde à poil, sautons dans nos maillots ! Grand moment pour la plupart des filles (j'entends, celles dont le poids peut engendrer quelques bourrelets) qui sont toutes tentées de rester cloîtrées dans leur cabine pendant deux petites heures, le temps de trouver le courage de sortir. Puis venait la douche, et le bonnet de bain, qui ressemblait à s'y méprendre à un présevatif bleu.
Et enfin, l'entrée dans le bassin glacial (et accessoirement les retrouvailles avec les mecs). Ensuite, le but du cours était relativement simple : atteindre le bord opposé. Bon évidemment, ça variait un poil : atteindre le bord opposé sans utiliser les mains, en crawl (je n'ai jamais compris quand il fallait remonter et respirer, je vous laisse donc imaginer ce que ça pouvait donner), en papillon, en dos crawlé (avec la peur latente de se manger méchamment le bord dans la tête ou la main), etc... Une heure et demie plus tard, ultime effort, il fallait escalader l'échelle pour s'extirper du bassin, avec des angoisses typiquement féminines ( "et si mon maillot me rentrait dans le popotin, j'aurais l'air cruche non ? Et si je loupe la marche, que je tombe sur l'Éphèbe, je n'ai plus aucune chance, je pense... Suis je correctement épilée à l'arrière des pattes ?..." etc.) Après, il fallait se rhabiller. Et réussir à enfiler le jean près du corps avec les jambes humides (putain mais c'est pas vrai, j'suis sensée avoir perdu des calories, pas avoir enflé !) Puis il fallait rentrer manger avec les cheveux mouillés. L'horreur quoi :)

Et maintenant, un cours de golf, cette année : dix heures, je monte dans le car, et je change de chaussures. Pas de tenue sportive exigée. J'arrive sur le terrain, je choppe un "peuteur", deux baballes, et je m'entraine à dégommer la jaune avec la blanche en deux coups. A la prochaine séance, je vais apprendre à envoyer la blanche très très loin. Même pas besoin de cavaler pour rejoindre la baballe. Aucune courbature possible donc. Un partenaire pour les éval' qui a quelques années de golf derrière lui. Que demander de plus ?!

Ah oui je sais. Une dispense pour l'athlé au troisième trimestre...

7 septembre 2006

#8 Première S, me voici !!!

   Ah ! les vacances de seconde... Trois longs mois, pour la première et la dernière fois de notre vie. On nous l'a bien dit et redit ça. Tellement bien rabâché qu'on a passé le mois d'août à se dire "purée, faut qu'je profite, c'est bientôt fini."

Et paf. Lundi 4 septembre. Déja ?! Bon. Je m'habille comment ? Éternelle question sans réponse. Je sais à chaque rentrée que je regretterai forcément ma tenue à un moment ou à un autre. C'est pas mathématique mais presque. J'ai donc fait simple, je n'ai essayé que cinq tenues différentes et je me suis même payé le luxe de gagner un cran de ceinture (les vacances auront au moins servi à ça !!!).
- "Lauraaaaa ? C'est pas ton bus là ?
- Et meeeeeeerde-euh !
- Bon, j'ai compris, je t'amène ?
- Euh, oui..."
  Parce que je ne pouvais pas être habillée en moins d'une heure et avoir mon bus. C'eut été trop beau.
  Et me revoici, molle vacancière, qui passe le grand portail blanc, pour la première fois depuis trois mois... J'observe autour de moi : les pétasses ont bronzé, elles. Leurs mâles aussi. Oh, l'Éphèbe. Toujours aussi beau. Encore mieux bronzé, tiens. Et merde, elle a réussi à passer en seconde celle là ?!
- "Tiens !!! Salut Laura, ça vaaaaaa ?"
   Et en plus elle se souvient de moi. Purée. Vite, des têtes connues ! Tout le monde tire une tête d'enterrement, la liste des classes n'arrange rien en général : ils ont pris un malin plaisir à disloquer au maximum les secondes et à mélanger le plus d'options différentes possible.
  Première ES1... ES2... S1 ! J'y suis. Prof principale... Mme M. OH PURÉE.
[Petite interruption : description de Mme M., professeur d'SVT. Mme M n'est pas plus impressionnante que ça, à première vue. Petite carrure, une teinture éternellement passée, des lunettes violettes de myope (donc petits yeux), une voix pas plus sonore que ça, et une blouse blanche. L'élève non-averti s'assied donc tranquillement en classe, prend des nouvelles du voisin, se met à l'aise, et repère ses camarades, perdant de précieuses secondes pour sortir vite vite vite de quoi noter. En effet, 30 secondes exactement après l'ouverture de la porte (ce qui correspond au temps que met Mme M à poser son cartable sur son bureau) le cours commence. Je veux dire, la dictée commence. Après, bien évidemment, une courte formule d'introduction (elle reste humaine :) ) "Tout le monde est prêt ?". Et on ne pose son stylo que 10 minutes en moyenne après la sonnerie. Bien évidemment, j'exagère. Il existe des pauses. Fin du premier point. "Tout le monde a compris ?" La plupart des élèves (je veux dire, ceux qui n'ont pas trois bras) étant en train de noter frénétiquement la fin du premier point, il n'y a jamais de questions. Enfin, le deuxième point commence. Ceci dit, Mme M doit pouvoir êre très sympathique. Enfin je suppose. Fin de la petite interruption. ]

   Me voici donc assise en classe, notant à la hate toutes les informations utiles parmi lesquelles la date du bac blanc. Lucien: "tu crois que je lui demande l'heure de l'épreuve ?" Bref, en une heure au lieu de deux, nous étions fixés sur notre sort : emploi du temps, profs, et bien sûr, le programme entier de seconde à réviser pour le lendemain.

   Qu'est ce que je fous là déja ? ... C.A.P. charcuterie, me voici !!!

20 juillet 2006

#7 Et c'est reparti

... Ou presque. Eh oui, nous avons beau avoir encore quelques jours de juillet à profiter, il faut que le lycée s'imisce dans mes vacances. Non, je n'y suis point retournée de mon plein gré, histoire de voir si l'herbe n'avait pas cramé sous ce soleil caniculaire ou dans l'espoir de croiser notre charmant proviseur (je plaisante). Seulement, l'étape indispensable pour bien débuter l'année scolaire se trouve être l'achat des livres. Chance et bonheur cette année, l'état daigne offrir gentiment aux lycéens de première leurs bouquins adorés.

C'est donc de bon matin que ma mère (m'ayant fait signifier que cette étape cruciale dans ma vie de pré-bachelière ne pouvait se tenir un autre jour par un "sinon tu vas te taper tous les vieux bouquins") et moi nous en allons gaiement sur le chemin de la renommée librairie D. le long du cours des 50 Otages (non, les Elus ne sont pas sponsorisées). Là, c'est avec le sourire aux lèvres qu'une libraire (connasse, rappelle-toi donc ton 4 en maths au Bac, dis-toi que plus tard tu ne seras pas la seule à faire des sous-entendus sadiques à tes successeurs) me remet une pile de 8 livres, tous ayant déjà usé leurs couvertures sur les tables de cours, bureaux étudiants et autres sacs.
L'ennui advient lorsqu'il s'agit de sortir de la boutique avec la présente recette. Si ma bienveillante maman a choisi d'y aller ce matin, c'est aussi de peur que "ça soit fermé à l'heure du déjeuner". Evidemment, "ça" ne l'était pas, et il nous reste une dizaine de rues à arpenter et de portes de magasins climatisés à pousser avant de regagner notre Twingo de combat (là non plus il n'y a aucune trace de pub forcée). Où se cache donc le problème, me direz-vous ? Au contraire ma Cloux, ça va ôter à tes cuisses une tripotée de calories, de marcher ! Je ne parle plus de tripotée mais de kilos lorsqu'il s'agit de marcher - certes - mais avec un sac de 15kg de bouquins (quoi, 8 livres ne pèsent pas lourd ? la prochaine fois je vous appelle pour faire mon lad) et un thermomètre qui frôle les températures tropicales, à peine à midi.

Le trajet réalisé non sans mal, un bras hors-service et le débardeur trempé par la sueur (mmh... c'est bon de se sentir sexy par tous les temps), je m'étale en même temps que ceux qui me suivront chaque jour sans relâche pendant une longue année scolaire (on s'attache vite, mine de rien) sur le canapé. Vient alors une étape qui me plaît, même si elle peut paraître facilement puérile - après tout l'adolescente s'assume : découvrir les noms des précédents propriétaires, écrits sur les couvertures. Et découvrir parfois qu'un élève de S s'étant tapé notre bien-aimé monsieur C., prof d'italien, a eu l'intelligence d'oublier des corrigés, un DS et quelques feuilles de vocabulaire en fin d'ouvrage. Ne me demandez pas pourquoi mon livre de maths était vide, j'ai rarement tendance à avoir ce que certains appellent "chance".
J'aime essayer d'imaginer, en fonction des écritures et de l'état des livres, à quoi pouvaient ressembler, comment pouvaient se comporter mes prédécesseurs.

Peut-être qu'à la fin de l'année je m'adonnerais à une tâche bien souvent pensée, celle de glisser - volontairement, cette fois - des bouts de choses dans mes bouquins qui repartiront de plus belle pour une nouvelle année entre de nouvelles mains.
En attendant, ça me fait de la lecture avant septembre.

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8 juin 2006

#6 L'été de la presse féminine

Il est une chose qui réjouit bien souvent la lycéenne en début de mois : la sélection d'une revue féminine parmi les nombreuses parutions presse. Non pas pour suivre à la lettre les recettes miracles des régimes sans fin ni pour se ruer chez Chanel acheter ce sac so cute pour la modique somme de 359 € (ceci étant réservé à une certaine classe d'étudiantes), mais pour prendre un peu de bon temps et rigoler quelque peu sur une tripotée articles divertissants en ce début d'été et, crions-le, chantons-le, dansons-le, de vacances (toutes nos sincères condoléances à nos compatriotes du lycée NDTA qui finissent leur peine le 17 juin... rester couché le samedi a parfois des revers non négligeables).

Bref, revenons à nos moutons. Je m'en vais donc en sautillant quérir ce midi le magazine Muteen, que je lis fort rarement - notons-le ; j'éprouvais cependant un besoin d'avoir ma dose en adolescentises diverses et variées. Je commence donc à parcourir les pages du mensuel pour en arriver, ceci est inévitable, à la rubrique mode intitulée "Le voyage de Claire" (ne me demandez pas pourquoi).

Je me dois ici de faire une légère parenthèse sur les sus-citées pages mode de la presse féminine. Ces shootings présentent dans toute leur splendeur le stéréotype que Laura et moi combattons sans relâche depuis des années : la Planche A Pain. Parfois appelée "mannequin", "pétasse", "non-mais-regarde-moi-celle-là-encore-y'en-a-qu'ont-pas-honte" ou par d'autres qualificatifs poétiques et fort seyants, c'est aussi elle qui pullule dans tous les médias. Bref, il est impossible d'éviter ne serait-ce qu'un jour, dans une vie lycéenne citadine (je ne dis pas qu'à Cosnes-sur-Loire, par exemple, cette énonciation s'avère véridique - à moins que ce phénomène soit aussi présent chez la gent bovine), de tomber sur une image papier-glacée d'une PAP.

J'en arrive aujourd'hui à vous prouver que ces PAP, bien qu'adulées et montrées à tout-va, peuvent être à plaindre - ou non, en fait, cela dépend comment l'on prend la chose.
Notre fameuse Claire, qui voyage donc dans les pages mode de Muteen ce mois, en est la représentation vivante. Il y a deux interprétations possibles : la nôtre, celle de de lâcher un "buuurk" sans précédent suivi d'un éclat de rire face au physique de la protagoniste, ou celle qui consiste à louer ce miracle de la science qui a réussi à confier à un être humain une seconde paire de seins.
N'attendons plus, je vous donne ce que vous attendez tous depuis les premiers mots de ce captivant ticket : les images !!

01
Cas N°1 (clic pour agrandir) : On se dit : mais c'est normal, elle est allongée, toute absence graisseuse à ses conséquences !

02
Cas N°2 (idem) : On peut ici prétendre que c'est la pesanteur dans l'eau, ou je ne sais quel théorème physique que j'éviterais d'exposer (étant donné que je suis une vraie brêle dans cette branche passionnante).

03
Cas N°3 (re-idem) : Eh non... Plus aucune explication possible : même debout, rebelote.

Voyez donc mesdemoiselles que les icônes d'1m70-et-plus ne sont pas parfois très bien pourvues... Alors, je n'aurais qu'un mot : cultivez votre cellulite, et pour fêter votre parfaite normalité (sans seconde poitrine-côtesque apparente), allez donc chercher un autre carré de cette délicieuse plaquette de Lindt qui dort dans votre placard avec la mention "Pas Touche - Régime".
A bon entendeur, tshaw !

1 juin 2006

#5 La Boitafuck

Chers amis, j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui un concept indispensable : La Boitafuck.

Vous vous plaigniez sans arrêt de tout, de rien, de n'import quoi ? Eh bien n'hésitez plus et plutôt que de pourrir vos amis sur MSN, utilisez donc la Boitafuck. Vous constaterez peut-être alors qu'il n'y a pas que vous à avoir parfois de grands moments de solitude.

< Boitafuck >

1 juin 2006

#4 Le cas "T."

   Je m'attaque ici à un sujet des plus importants pour l'élève de seconde 9, le cours d'histoire-géographie, dispensé par l'excellente et zozotante madame L-T.
   Il me semble tout d'abord de mise de vous livrer une petite description de ladite professeur. Madame T. est brune, de taille moyenne. Selon l'expression de Chloé, "elle a été ratée par tout le monde : sa mère, son coiffeur, et même son perceur". Oui parce que Mme T. a les oreilles percées à deux hauteurs différentes. Et elle fréquente depuis le début de l'année le même coiffeur qui lui refait perpétuellement la même coupe ratée qui ne la met pas du tout mais alors pas du tout en valeur. Enfin, Mme T. est ce qu'on appelle une erreur de la nature. Elle peut avoir 35 ou 40 ans, mais elle devait déja être habillée comme aujourd'hui à 20 ans, et elle restera ainsi jusqu'à 70. En effet, Mme T. est une adepte du taille-haute qui remonte en dessous des nénés. Mit un petit haut toujours très chou, nouvelle saison de chez Damart. De plus, cette pauvre femme ne doit pas avoir la notion des couleurs... Il n'y a qu'elle que ses associations ne choquent pas. Enfin, pour clore sur le physique de la très-niaise, j'ajoute que cette dernière arbore un masque de fond de teint, mit un peu d'ombre à paupières blanche. Teint cadavrérique assuré ! De plus, elle a du servir de cobaye dans les premiers tatonnements de l'orthodontie. Ca donne une adorable superposition de trois dents, juste devant, en bas. Chou.

   Il me faut maintenant consacrer un paragraphe au langage de Mme T. Oui parce que cette chère cruche souffre d'un affreux handicap : elle ne peut pas prononcer le X. Ca donne "l'esspansion des essportations favorise l'économie locale". En cours, c'est juste horripilant pour les élèves. Mais comment fait-elle pour dire à son mari "chéri, j'ai envie de sesse" sans le faire se rouler par terre de rire ? Pauvre T... (Sisi, elle est mariée. "Tous les goûts sont dans la nature". ) De plus, notre malheureuse professeur ponctue chaque groupe de cinq mots d'un espèce de "mah", à mi-chemin entre le bêlement et le miaulement.

   Parlons maintenant des cours. Mme T., qui selon sa propre expression "voit de son point de vue de prof quels élèves ne suivent pas, c'est pour ça qu'elle répète la même chose plusieurs fois. Et puis en fait, elle ne répète pas, elle reformule pour ceux qui ne comprennent pas bien la première version." Sacrée T. De plus, elle "fait plein de choses pour [n]ous intéresser, mais [n]ous on [est] pas gentils avec elle. Oui voilà, c'est le mot [on n'est] pas gentils." Pauvre toute-cruche. C'est vrai qu'elle fait des efforts. Elle nous a même amenés en sortie ! Si c'est pas adorable, ça ! Voici donc Mme T. dans son ciré jaune canari guidant fièrement sa classe de méchants élèves à travers les rues de Cholet, pour les mener au musée du textile. ( Après la visite des cuves à teinture, nous avons regardé pendant 20 minutes un gentil monsieur appuyer sur le bouton pour lancer un métier à tisser électrique. ) Puis nous avons compté le nombre d'électeurs aux législatives de 1841 à Cholet avant de calculer leur age moyen. Merci madame T. ! D'autre part, la gentille prof voulait finir le programme. Mais voilà, "[elle a] été perturbée pendant de trois semaines [NDLaura : de grève], [elle] n'y peu[t] rien, c'est pas [s]a faute, donc [n]ous finir[ons] le programme d'histoire, mais pas de géo." Sous-entendu : bien fait, bande d'insurgés, z'aviez qu'à pas vous révolter contre le gentil M. de Villepin. Na.

   Enfin, on peut noter pêle-mêle quelques particularités charmantes de Mme T. :

- Quand elle sent que la classe se dissipe, elle croise ses bras de façon à bien faire remonter ses nénés, puis elle plisse les yeux à l'extrème, pince ses lèvres, et fixe le fond de la salle jusqu'à l'obtention du silence.
- Si un méchant élève pose une question un peu "en avance" sur son cours, la très-niaise panique, fouille frénétiquement ses cours et finit par dire avec un sourire figé-gêné "nous verrons ça plus tard".
- Son esspression préférée est "vous vous taisez, vous écoutez !". Elle la scande plusieurs fois par cours, elle doit trouver ça classe.
- Mme T. affectionne les expressions un peu "osées" du style : "les Français s'engagent en Amérique pour... mah... enquiquiner *petit rire stupide* les Anglais. " ou encore "On a fait appel à Louis Philippe parce qu'il était politiquement correct *rire gêné* Mah, enfin on dit ça plutôt aujourd'hui mah, enfin voila. Mah"...
-...

   Voila, j'espère vous avoir brossé un portrait fidèle de la tache qui nous a fait office de prof d'histoire cette année. Plus qu'à prier pour qu'elle ne prenne pas de premières S :D

29 mai 2006

#3 C'est l'été, j'ai la crève.

Je voudrais aujourd'hui mettre l'accent sur les bien souvent impitoyables services d'ordre parentaux de la lycéenne. Dans mon cas, puisque c'est ce sur quoi je vais m'étendre, nous avons affaire à deux protagonistes distincs : d'un côté, le père de famille, cadre depuis de longues années, acteur dans son enfance et jeune espoir du foot dans sa jeunesse, qui n'a qu'un mot d'ordre "T R A V A I L" ; de l'autre, bien évidemment la mère, qui a arrêté le lycée à 16 ans mais qui, s'il vous plaît, sait bien comment cela se passe pour nous autres étudiants. Ecoutez, finalement "c'est pour tout le monde pareil".

Bref.
Après cette courte présentation, voici mon problème : lorsque le mercure du thermomètre se met à dépasser les 20°, ne me demandez pas pourquoi, je me chope le rhume du siècle. Il est bon de préciser que durant toute l'année scolaire, même en sortant volontairement en débardeur dehors sous la flotte ou en se tapant un trimestre et demi de natation en EPS en plein hiver, je n'ai pas attrapé le moindre virus susceptible de me clouer au lit pour manquer les cours. Il y a certes les maladies passagères de caractérisation psychologique, mais cela mérite un autre post (sur le cerveau de l'adolescente en proie à une dégradation continuelle).
Ce matin, je me lève péniblement, je descends petit-déjeuner. Il me vient entre temps une observation sur le fait que c'est peut-être ma tête qui pèse trop lourd sur la balance, en ce moment. Oui, j'ai le cerveau digne d'une enclume, et si j'ai le malheur d'ouvrir la bouche on risque de comparer ma gracieuse voix nasillarde à celle du charmant Maxime, dont nous viendrons probablement à parler dans les jours qui viennent. Je remonte courageusement et accomplis comme il se doit le rituel matinal de la lycéenne : fringage, nettoyage, maquillage, rangeage, soupirage.

Et puis quand l'heure approche, je descends lentement dans la chambre de la mère de famille endormie (et du ragondin, par la même occasion, qui à l'heure actuelle dort encore) et lui lance un tristounet "Maman ? Ca va pas tellement mieux, hein..." témoignant avec bonté de mon pauvre état.
Là se trouve la phrase qui clôt ce post en beauté et qui témoigne de l'égard des parents vis-à-vis de leurs enfants, surtout en période de fin d'année :
"Pff, tu préparais ton coup depuis hier soir hein."

Résultat, j'ai porté péniblement ma tête malade jusqu'au canapé, et j'y ai dormi quatre heures avec le sus-cité ragondin.

28 mai 2006

#2 Let's going on !

Waw. J'ai même osé le titre en english, moi l'éternelle germaniste ! (Tout ce que vous voulez qu'en trois mots j'ai casé une faute d'orthographe :P)
Re-waw, jolie présentation :D

 

Bon, pour mon premier article, je me propose d'entamer une longue étude "sociologique" de la nombreuse population lycéenne. Pour ce faire, je vais commencer par une catégorie ô combien détestée : celle des plates-minces-populaires-considérées-comme-jolies-par-les-éphèbes-entre-autres.  (Grrr) Ces filles-là sont présentes en nombre plus ou moins important dans les classes. Mais quel que soit leur nombre, elles sont adorées de tous. Et haïes de celles qui ne les idolâtrent pas. Elles sont souvent un peu cruches, ont un rire strident qu'elles assument à donf, puisqu'il leur permet de se faire remarquer où qu'elles aillent. Personne ne trouve à se foutre de leurs crises d'hystérie hilarantes, de toute façon... Elles ont toujours l'air *cool* quand elles partent dans un fou-rire après une boutade d'une de leurs collègues (ex : "prout !" "hihihuhuhaha") Elles ont toujours des préoccupations bien au-dessus de celles des vulgaires filles-qui-ne-portent-pas-de-strings-depuis-la-sixième. Exemple (véridique) "Et puis il me disait qu'il voulait trop ressortir avec moi mais j'lui disais que moi j'voulais pas parcequ'il avait déja deux copines tu vois... En plus je sais que c'est moi qu'il aime, il m'a dit que j'étais la seule et puis même s'il m'a largué je sais qu'il va revenir tu comprends... " Et elles choisissent leurs *poteaux* (sans double sens s'il vous plait ) en fonction de leur côte de popularité, évidemment, et de leur tableau de chasse. "Wââââ, t'sais quoi ? J'sors avec l'ex de Stéphaniiie ! " "Attends, Pierre ? " "Nan, l'autre, celui qu'elle a piqué à Mélanie. " "Damien ?" "Mais nan, Julien !" "Oh il est pas super..." "Ouais mais il est bien sappé" "Claiiiir...Rah t'as trop d'chance..."  Inutile de préciser que ces filles (*dit avec plein de mépris dans la voix*) exècrent ou ignorent la notion suivante : É.P.I.L.A.T.I.O.N. Oui parce que ces saletés ne sont jamais poilues. Elles n'ont jamais peur de lever les bras sans rentrer le bide. Jamais peur de remettre un haut taille 12 ans. Jamais peur d'avoir l'air con en mini-short + guètres, ni en mini jupe + collant biscotte sans auto-bronzant sur le museau. Ni d'associer le vert pomme au rose bonbon. Le bol, quand même...

N'empêche, j'aimerais bien savoir ce qui les désespére profondément, ces filles-là (mis à part le mariage de Chad Michael Murray, leur premier bouton, et la parution tardive de Public évidemment ^^)
Hihi.

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